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Philippe Houillon, rapporteur de la commission d'enquête parlementaire a écrit un livre : "Au coeur du délire judiciaire, Ce que la Comission Parlementaire sur Outreau a découvert", en 2007.

 

"Aucun de ces quatre là (les 4 condamnés) n'a fait appel de sa condamnation. Résultat : tous les enfants qu'ils sont sensés avoir abusés sont, aujourd'hui, considérés comme des victimes. Ils toucheront à leur majorité une indemnité pour ces viols imaginaires."

 

Philippe Houillon reconnaît à peine la culpabilité des quatre condamnés mais s'octroie le droit de dire que les viols des enfants sont imaginaires. 12 enfants ont été reconnus victimes et indemnisés à ce titre. Pourquoi remettre en cause cette partie du jugement, certes contradictoire avec les acquittements massifs du procès en appel ?

Rappelons aussi que ces "viols imaginaires" sont confirmés par trois adultes condamnés et plusieurs enfants, ainsi que par un acquitté. Quant aux experts qui les ont rencontrés, ils ont conclu que ces enfants avaient bien subi des agressions sexuelles graves. La justice a considéré qu'ils n'étaient pas du tout "imaginaires" et a été forcée de reconnaitre que 12 enfants avaient bien subi des viols à répétition.

 

M. Houillon fait là du révisionnisme judiciaire. On a froid dans le dos quand on se rappelle que c'est lui, avec ce genre de préjugés, qui a été rapporteur de la Commission parlementaire sur Outreau.

Les Politiques

Philippe HOUILLON

Nicolas SARKOZY

Le Monde du 7 février 2011

 

Sarkozy, qui avait en tête de supprimer les juges d'instruction (on comprend pourquoi aujourd'hui), n'a eu de cesse de taper sur Fabrice Burgaud qui a instruit le début de l'affaire Outreau.

"Comme on l'a vu avec l'affaire d'Outreau, il ne faut pas laisser un juge sans expérience gérer seul un dossier sensible", a-t-il déclaré. C'est encore un gros, gros mensonge et sarko qui est censé être avocat ne peut l'ignorer: un juge ne gère pas "seul" un dossier comme celui-là. Le parquet est derrière, il y a aussi la hiérarchie, les juges chargés de veiller à la détention et bien d'autres magistrats qui interviennent sur ces dossiers. Mais il était évidemment plus facile de faire porter le chapeau à un jeune juge pour parvenir à ses fins.

 

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