16/04/2015 - LCP "Ca vous regarde"
Pédophilie à l'école : la fin de l'omerta ?
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Marie Grimaud, avocate de l’association Innocence en danger
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Claude de Ganay, député UMP du Loiret
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Hervé-Jean Le Niger, président de la FCPE Paris
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Yves Durand, député PS du Nord
Dans ce débat, la plupart des intervenants ne connaissent pas l'ampleur de l'omerta concernant les affaires de pédophilie chez les enseignants.
Marie Grimaud explique aussi que depuis le réforme des rythmes scolaires, le nombre de faits de pédophilie signalés a augmenté. Car on ne vérifie pas le casier judiciaire des intervenants qui doivent être recrutés en masse et rapidement pour occuper les enfants.
Personne ne va non plus dans le fond du débat, à savoir le problème des autorités en général avec les accusations de pédophilie.
Marie Grimaud rappelle quand-même que les affaires de pédophilie à l'école, que les autorités font (encore) mine de découvrir, "existent depuis longtemps".
Elle rappelle aussi que la loi prévoit que les noms et condamnations des délinquants sexuels soient rentrés dans un fichier centralisé, ce qui n'est pas fait. Et quand bien même, l'Education nationale ne semble pas consulter ces fichiers régulièrement.
Elle interroge aussi sur le fait qu'un enseignant, pédophile et condamné, ne soit pas obligatoirement empêché de travailler auprès de mineurs.
Enfin, Marie Grimaud conclut en soulignant que même dans les brigades des mineurs, les fonctionnaires ne sont pas formés correctement au recueil de la parole des enfants victimes, voir pas du tout.
DEBATS
10/07/2013 - LCP "Ca vous regarde"
Acquittés d'Outreau : et si la justice s'était trompée ?
Invités :
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Georges Fenech, député UMP du Rhône
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Julien Delarue, avocat de Daniel Legrand
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Jean-Michel Decugis, journaliste au Point
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Jean-Christophe Boyer, avocat des enfants Delay
Repères :
→ Débat sous tension, intervenant bien agité, intéressant d'analyser le non verbal
→ On parle du procès de Daniel Legrand, explications, cadre légal, légitimité. On revient aussi sur "l'engagement", "la volonté" qui aurait pris avec la défense
→ Le procès de Daniel Legrand serait "artificiel sous pression d'un certain lobby"
→ On reparle du film de Serge Garde qui ne plaît vraiment pas à tout le monde
→ Rappel des notions acquittement et innocence
→ On apprend que la première utilisation du mot "innocent" est dans la commission d'enquête
→ Rapport de l'IGAS
→ Superbes usages du "Vous n'y étiez pas!", cette fois-ci par Julien Delarue qui parle aussi du "révisionnisme judiciaire à combattre"
21/03/2013 - LCP "Ca vous regarde"
Affaire Outreau : qui sont les vraies victimes ?
Invités :
• Philippe Houillon, député UMP du Val-d’Oise et rapporteur de la commission d’Outreau
• Stéphane Durand-Souffland, journaliste, chroniqueur judiciaire au Figaro et auteur de "Frissons d’assises : L’instant où le procès bascule"
• Patrick Maisonneuve, avocat du juge Fabrice Burgaud
• Jacques Thomet, ancien rédacteur en chef à l’AFP et auteur de "Retour à Outreau. Contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle"
Repères :
→ Dommage il faut attendre 18 minutes avant de commencer à parler du livre de Jacques Thomet.
→ Sous prétexte de ne pas avoir lu le livre de J. Thomet, P. Houillon et S. Durand-Souffland s'en détournent en préférant fustiger le film de Serge Garde
→ On revient sur les dysfonctionnements des 2 procès
→ Très belle démonstration de noyage de poisson lorsqu'est abordéee la question des meurtres d'enfants. Il est alors dit que ce sujet avait été réglé alors qu'on parle de 2 choses différentes
→ Silence gêné de P. Houillon quand J. Thomet lui parle de sa célèbre tirade sur les viols imaginaires des enfants.
→ Rapport de l'IGAS
→ Belle argumentation de S. Durand-Souffland : "Vous n'y étiez pas !" qui rigole bien avec P. Houillon en cours d'émission...rires nerveux ?
→ Final qui vaut le détour sur le médecin et l'infirmière, trop méconnus dans l'affaire Outreau
15/06/2011 - LCP "Ca vous regarde"
Outreau : faut-il rouvrir le débat ?
Invités :
- Philippe Houillon, député UMP du Val-d’Oise, rapporteur de la commission d’enquête parlementaire chargée de rechercher les causes des dysfonctionnements de la justice dans l’affaire dite d’Outreau
- Christophe Caresche, député PS de Paris, membre de la commission d’enquête parlementaire
- Serge Garde, journaliste, a recueilli le témoignage de Chérif Delay dans l’ouvrage intitulé Je suis debout. L’aîné des enfants d’Outreau sort du silence, Le Cherche-midi, 2011
- Karine Duchochois, journaliste, acquittée du procès d’Outreau
Repères :
→ Le débat est déséquilibré, 3 invités font face à Serge Garde
→ C'est la première fois qu'on débat sur Outreau avec un nouveau regard
→ Ce nouveau regard ne plaît pas et en face on défend les intérêts d'une seule vérité judiciaire en focalisant principalement sur les acquittés
→ Une question essentielle : "Le livre de Chérif Delay est-il révisionniste ?"
→ Très joli silence de P. Houillon face au rappel d'une de ses phrases : "les enfants (...) toucheront à leur majorité une indemnités pour des viols imaginaires."
→ On remarquera une certaine volonté de "ne pas opposer la souffrance des unes et des autres"...certes mais il peut être essentiel de rééquilibrer le discours !
→ Karine Duchochois rappelle que les enfants des acquittés sont les enfants oubliés d'Outreau ... nous pouvons comprendre ce point de vue mais que penser du renvoi du foyer des enfants reconnus victimes le jour de leur 18 ans ?
→ André Vallini, dans un reportage : "l'affaire d'Outreau est partie justement du fait que les enfants avaient raconté beaucoup de mensonges"..... une belle démonstration de raccourci.
Béatrice Brugère, vice-procureur de la République au Tribunal de Grande Instance de Paris et secrétaire générale du Syndicat national des magistrats FO
Hélène Romano, docteur en psychopathologie et expert près tribunaux
Jean-Yves Le Bouillonnec, député PS du Val-de-Marne et avocat
William Julié, avocat de Karine Duchochois lors des procès d’Outreau
Merci à Arnaud Ardouin de permettre un nouveau débat équilibré sur l'affaire Outreau.
Il profitera de l'émission pour faire un rappel peu relayé dans les médias français : "1400 pédophiles identifiés en Angleterre. 76 politiciens, 43 personnalités du monde de la musique, 130 issus du monde du cinéma et de la télévision qui allaient se servir dans les prisons pour mineurs et dans les écoles entre 1970 et 1990. Scotland Yard dit que c'est peut-être pour ça qu'aucune affaire sortait car des gens important ne voulaient pas que ça sorte."
Est-ce insensé de se dire qu'il pourrait en être de même dans d'autres pays...comme en France ?
C'est l'occasion de revenir sur les véritables raisons de ce procès, sur le délai de prescription et les risques de dysfonctionnement que cela aurait entraîné. Béatrice Brugère précise que "la vraie question n'est pas pourquoi ce procès doit avoir lieu ou pas...la question c'est pourquoi ce procès n'a pas eu lieu depuis 10 ans ?"
Elle rappelle également que cette partie du dossier concernant Daniel Legrand n'a jamais été jugée et qu'il ne s'agit pas des mêmes faits.
Nous apprenons que le député Le Bouillonnec, qui a pourtant été membre de la commission parlementaire, n'était pas au courant qu'une partie du dossier n'avait pas été purgée, ce qui finalement est assez hallucinant.
Il dira aussi ne pas " à avoir de conviction qui a un sens particulier" sa "seule vérité est la vérité judicaire, et pour l'instant il y a un acquittement"
"L'hystérie médiatique" vécue lors des premiers procès est à nouveau présente. Avec en plus, "des mots qui vont faire pansement, qui vont terroriser" comme "révisionnistes".
Certains journalistes "qu'on connait déjà (Durand-Souffland, Aubenas) mettent en avant "révisionnistes...révisionnistes" pour empêcher de penser". Il en ressort que ces personnes sont davantage des militants, des idéologues que des journalistes.
"C'est de l'enfumage, quand on ne veut pas aller sur la vérité, on calomnie les gens."
22/05/2015 - LCP "Ca vous regarde"
Outreau 3 : le procès de la dernière chance
Un citoyen-sentinelle de l'émission partage son incompréhension face aux souvenirs flous et manquants de la part des enfants victimes devenus adultes, même 15 ans après.
Hélène Romano apporte un écairage sur ce point : "Un enfant traumatisé, terrorisé qui est traité comme un obet va subir au niveau psychotraumatique des conséquences majeures, entre autres au niveau de la mémoire traumatique."
Il y a alors "une mémoire lacunaire, par flash, par morceaux qui ne va pas permettre de faire un récit chronologique". Il s'agit là d' "éléments d'authenticité de témoignage".
Une autre citoyenne-sentinelle participe au débat et apporte une information fort interessante, lisant un extrait du compte rendu de l'entretien de Mr Monier (président de la cour d'assise de première instance de St Omer) pour l'Inspection des services judiciaires :
"Monsieur Monier note toutefois un petit loupé dans le dossier, le fils de Mr Brunet" (qui est aussi le fils de Mme Duchochois, dont l'avocat est présent sur le plateau) "avait clairement indiqué que son père avait pris son zizi dans la bouche or ces faits, qui ont été commis en février-mars 2002, ont été totalement omis".
William Julié donne son avis sur ce "petit loupé d'Outreau" expliquant que " le dossier a été entièrement jugé et disséqué" que "rien n'a été oublié à St Omer"
Cet avocat justifiera également le comportement des avocats de la défense à St Omer et Paris : "les rebondissements liés à la mère provoquent un séisme majeur, cela provoque des effets dans la façon avec laquelle les questions vont être posées" et cela lui paraît normal....
Enfin, l'émission permet d'aborder les menaces et pressions subies par beaucoup de professionnels qui dénoncent les maltraitances et les abus sexuels sur les enfants.
Il est avéré qu'Innocence en Danger a reçu des menaces et des pressons pour que la présidente, Homayra Sellier, retire son témoignage prévu mardi 26 mai.
