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EDUCATION NATIONALE DANS LA TOURMENTE

On apprend que ça existe

 

 

Les récentes affaires de pédophilie au sein des écoles choquent la société et les politiques.

Que cela choque la société soit... les gens sont trop absorbés par le quotidien, refusant voir une réalité pédocriminelle trop pénible à supporter.

 

Mais que les politiques s'étonnent de cette réalité, c'est un vrai problème.

 

Il n'est pas nouveau qu'un pédophile pour se rapprocher de sa cible, se dirige vers des corps de métiers ou des actvités qui le rapprochent de ses futures victimes.

 

Nous sommes en droit, vue la situation actuelle, de nous demander si l'Education Nationale vérifie les candidatures qui lui sont adressées et les met en lien avec les fichiers des délinquants sexuels..

Nous en doutons...

 

 

Etonnés ! Révoltés ! Ecoeurés ! Les politiciens de tous bords sont choqués...

 

Mais qu'en sera t-il lorsque messieurs et mesdames les politiques, vous ouvrirez les yeux sur la situation des pédophiles et de leurs sanctions judiciaires tolérantes ou bien plus inadmissibles :

 

> lorsque vous découvrirez que les enfants victimes sont loin d'être considérés comme des victimes face à des faits aussi ignobles que des viols,

> lorsque vous apprendrez que l'exploitation sexuelle d'enfants à échelle internationale existe bien (la France est loin d'être épargnée),

> lorsque vous réaliserez que l'hypersexualisation banalisée des plus jeunes ne va pas dans le sens du respect de l'enfance, ...

 

Peut-être serez vous étonnés également de la généralisation des viols correctionnalisés au lieu d'être jugés aux assises (on parle de 80% des viols jugés comme des délits)?

 

Ou encore lorsque vous serez informés du trop grand nombre de parents protecteurs qui se battent contre la justice pour sauver leurs enfants.

 

Vous vous dites Ã©tonnés, nous vous disons soit mauvais comédiens... soit menteurs. Vous avez été informés depuis bien longtemps et sur de nombreuses affaires en France.

 

Le dossier de l'affaire Amidlisa n'a t-il pas été transmis à l'ensemble des autorités compétentes ?

 

Et les CD Zandvoort ?

 

Et toutes les mères qui sont face au bulldozer judiciaire, leurs enfants remis entre les mains de leur bourreau....

 

Vous ne saviez pas ?

Pourtant, les accusés de réception précisent le contraire.

Une situation nouvelle ?
Des affaires isolées ?

 

Pour se faire une idée de la réponse, revenons sur quelques affaires. Voici une liste non-exhaustive d'affaires qui se sont déroulées ces dernieres années et qui ont été relatées dans la presse :

 

2001 : Une vieille affaire d'instituteur pédophile qui, entre 1970 et 1997, a traumatisé à vie des enfants victimes de sa perversité. L'enquête a fait ressortir 72 victimes, l'éducation nationale avait été prévenue en 1975...et Jacky Kaisersmetz a été condamné en 2001, à 18 ans de réclusion pour une dizaine de viols et agressions sexuelles sur ses élèves.

 

2007 : Seine St Denis, pour des faits de 87 à 97, un instit a reconnu les agressions sexuelles faites sur au moins 12 enfants lors de cours de soutien qu'il donnait à son domicile. Une plainte précédente le concernant avait été classée faute de preuve en 1997 !

 

2010 : Instituteur de Seine et Marne en détention de 15000 photos pédopornos.

 

2012 : Créteil, un monstre a fait au moins 3 victimes de 4 ans, les parents des victimes ont failli ne pas être reçus au rectorat qui nie tout dysfonctionnement.

 

Février 2014 : 12 mois de sursis pour un ancien instit de Nancy pour des attouchements sur une fillette 3 ans.

 

Mai 2014 : Ex-instit et directeur d'école, condamné pour des faits multiples (1991-1993 et 2010-2011) dans les Ardennes.

 

Décembre 2014 : En Loire atlantique, un prof contractuel est condamné pour des agressions sexuelles et détention de plusieurs milliers de photos pédoponographiques. Il a pris 6 mois de sursis et interdiction de bosser avec des mineurs pendant 5 ans.

 

Décembre 2014 : Dans le Nord Pas de Calais, un instit, pour détention et diffusion d'images pédopornos prend 4 mois avec sursis, 2 ans de mise à l'épreuve, obligation de soins et interdiction de bosser avec des mineurs.

 

Décembre 2014 : Mise en examen d'un instit d'Escautpont (Valencienne), pour des faits de 2003-2004.

 

09/01/15 : A Longué-Jumelles un prof est suspecté de viol sur une collégienne de 14 ans.

 

13/01/15 : Un directeur d'Amiens a pris 2 ans fermes aménageables avec bracelet pour les agressions sexuelles sur sa belle-fille à partir de ses 9 ans.

 

11/02/15 : A Paris, 11ème arrondissement, un prof de techno est écroué pour détention de matériel pédoporno, il avait déjà été interpellé pour viol sur mineur et n'avait  eu aucune condamnation.

 

Mars 2015 : En Moselle, un prof est en garde à vue pour tentative de corruption de mineur.

 

Fin mars 2015 : Le directeur de Villefontaine est mis en examen pour viols sur mineurs, concernant au moins 11 élèves. L'éducation nationale était au courant suite à un signalement de 2001.

 

Fin mars 2015 : Dans les Yvelines, un prof est mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur une fillette de 6-7 ans de son entourage et détention de matériel pédopornographique .Les faits se sont déroulés entre 2011 et 2012.

 

31/03/15 : Rennes, un prof d'EPS est mis en examen pour agression sexuelle sur mineur dans un contexte familial MAIS déjà condamné pour détention d'images pédopornographiques et déjà signalé auparavant par son ex femme. Elle n'a pas été entendue !!!

 

02 /04/15 : Pas de Calais, 18 mois avec sursis pour un prof des collèges, père d'un enfant, qui échangeait et possédait des milliers d'images pédoporno.

 

03 /04/15 : Prof "pédo repenti" qui témoigne dans 20 minutes et craint la chasse aux sorcières.

 

2010-2015 : En Savoie, un instit a fait au moins 43 victimes de classes de maternelle et CP. Les faits se sont déroulés entre 2010 et 2013 et les parents non soutenus... On imagine que les petites victimes non plus.

 

09/04/15 : A Perpignan, on aurait pu arrêter ce récidiviste depuis 1996, tout le monde savait.

 

10/04/15 : Un prof de philo à Poitiers est mis en examen pour viols et agressions sexuelles, on aurait aussi pu intervenir dès décembre.

 

16/04/15 : A Harfleur (Haute Normandie) un instit de CE1 écope de 8 mois avec sursis, sans soin et la non inscription de la condamnation sur le casier judiciaire pour détention d'images pédopornos.

 

19/04/15 : Mise en examen d'un prof en Guyane pour viols et agressions sexuelles sur 4 fillettes de 8 à 10 ans.

 

22/04/15 : Pas de Calais, un surveillant de collège écroué pour viols et agressions sexuelles.

 

05/05/15 : Dans l'Eure, un directeur de centre equestre, déjà condamné en 2007 (8 mois avac sursis, obligation de soin et inscription sur le fichier des délinquants sexuels) pour agressions sexuelles, est mis en examen pour viols sur 4 jeunes filles.

Au niveau de la justice : (liste non exhaustive)

 

→ Le nombre d'affaires de viols jugées en correctionnelle est en augmentation, les crimes sont traités comme des délits.

 

→ La récidive devient malheureusement monnaie courante dans l'éducation nationale.

 

→ La non-inscription sur le fichier délinquant sexuel est inadmissible d'une société qui se dit protéger et défendre les enfants.

 

→ Le processus d'écoute des enfants dans le cadre d'affaires de viols et d'agresions sexuelles devrait être au point depuis le temps. Malheureusement l'ensemble des intervenants qui interviennent dans l'écoute de l'enfant ne sont pas formés et les moyens matériels ne sont pas donnés par les autorités.

 

→ Trop souvent, on entend l'argument "Outreau, Outreau" dans les tribunaux aujourd'hui, reflet d'une propagande voulue pour 1 ) minimiser les faits, 2) décridibiliser la parole de l'enfant.

 

DE NOMBREUX DYSFONCTIONNEMENTS

Il est temps de faire face à ce fléau, d'oser en parler

 

et surtout ne pas nier que les dysfonctionnements existent et ce, depuis trop longtemps

Au niveau de l'éducation nationale : (liste non exhaustive)

 

→ Vu le nombre de récidivistes dans ces affaires, on ne peut que douter d'une mauvaise volonté de l'éducation nationale de savoir qui ils embauchent. Les chefs d'établissements consultent-ils les fichiers des délinquants sexuels ? (lorsque ceux-ci y sont inscrits sur décision de justice).

 

→ Peu d'efforts sont faits pour accompagner les victimes et leurs parents, des barrières administratives et des absences de réponses sont fréquentes.

 

→ Que font-ils des signalements ? A l'image de l'ex-compagne du prof de sport de Rennes... Pourquoi les défenseurs des enfants sont-ils toujours empêchés dans leurs démarches de vérité ?

 

→ Et le silence qui entoure cette réalité. Les autres profs qui savent et ne disent rien, ceux qui ne veulent pas voir, la direction qui se tait, le rectorat qui ne fait pas mieux....tous coupables de non assistance à personne en danger.

Au niveau des politiques : (liste non exhaustive)

 

 

→ Ces dévoilements d'affaires sont cycliques. Ils reviennent avec le temps et bizarrement les politiques s'offusquent, sont choqués puis rapidement appellent au calme et souhaitent éviter la psychose et la chasse aux sorcières.

 

→ Ils ont été informés, sollicités pour différentes affaires et ont trop souvent minimisé les faits, quand ils ne les ont pas couverts : les CD Zandvoort, Dutroux et d'éventuelles connexions en France, Amidlisa, l'Arche de Zoé, les scandales anglais, les différents rapports (rapport de l'ONU de mars 2004... affligeant, le rapport de l'Inspection Générale des Services Judiciaires sur l'affaire Outreau...révélateur, ...). NON, les politiques ne peuvent pas dire qu'ils ne savaient pas !!!

 

→ Le positionnement sans équivoque de certains hommes politiques (Kouchner, F. Mitterand, Cohn-Bendit, J.Lang,...) et le laxisme dont ils font preuve. Quelle énergie déployée pour défendre un pédophile reconnu coupable comme Polanski... quel  manque de réactivité face à ces scandales

 

→ L'indécence de certains hommes politiques (comme Sarkozy) qui se servent d'affaires de proxénétisme d'enfants (comme Outreau) pour essayer de changer les lignes de la justice à leur avantage.

Au niveau des médias : (liste non exhaustive)

 

→ L'art de parler de pédocriminalité seulement lorsqu'ils n'ont plus le choix et qu'ils ne peuvent plus continuer à nier.

 

→ L'art de désinformer et de prendre parti. Comme dans l'affaire d'Outreau, les médias ont écouté le concert des avocats de la défense et ont parfaitement relayé cette complainte auprès du grand public. Dans ce contexte, le journalisme oublie son rôle principal qui est de donner une information juste, objective et équilibrée. Cette manière de "traiter" de l'actualité permet surtout d'orienter les débats, d'influencer la population et de s'éloigner des questions essentielles...tout ça dans la plupart des cas au détriment de la vérité.

 

→ L'art de ne pas faire de réelle enquête sur l'existence des réseaux (comme en Angleterre) et de taire cette réalité.

 

→ L'art de la propagande agressive (voir ici). En mars 2013, Jacques Thomet sort son enquête sur l'affaire d'Outreau. Du 30 mai au 2 juin, une série de conférences se déroule dans le sud de la France. Le 30 juin, TF1 fait un sujet au 20h sur le rapport au mensonge et à la vérité constatés chez les enfants. TF1 ose illustrer la moitié de son reportage avec les enfants d'Outreau en disant qu'ils ont menti et par des interventions de Paul Bensussan, psychiatre chantre du Syndrôme d'Alienation Parentale et expert invité dans le procès d'Outreau par les avocats des acquittés.

SCANDALE DES ECOLES

Voici un débat sur la Chaîne parlementaire, "Pédophilie à l'école, la fin de l'omerta ?".

ici, diffusé le jeudi 16 avril 2015.

 

On a là une belle démonstration de langue de bois et de méconnaissance du sujet des personnes qui interviennent, sauf pour Marie Grimaud, avocate de l'association "Innocence en danger" qui est manifestement la seule à maîtriser le sujet.

 

A 11'25, prenez le temps d'apprécier la mise en garde du député Yves Durand. Il utilise l'argument utilsé depuis 2005 et de manière fréquente aujourd'hui : la référence à la parole de l'enfant, celle des enfants d'Outreau :

 

"Faisons aussi attention à la parole des enfants qui est peut-être quelquefois fragile. Moi, je suis député du Nord, j'ai été marqué par l'affaire d'Outreau", Yves DURAND, 16/04/2015, utilisation d'argument épuisé.

 

 

STOP

 

 

Nous en avons assez d'entendre toujours le même discours, rabaché par les mêmes personnes,.

 

Dans les affaires de viols, on entend souvent parler du mensonge de l'enfant et parfois même de manipulation du mensonge à des fins personnelles. Oui, indéniablement cela existe mais ce n'est certainement pas une majorité des cas.

 

Pourtant la tendance est bien de minimiser l'ampleur des faits notament avec la notion d"aliénation parentale", défendue par des professionnels comme Paul Bensussan.

 

Des études existent et démontrent de leur côté que le mensonge intentionnel dans les affaires d'accusation seraient plutôt minimes :

 

→ Judith Herman, a constaté que les mensonges des enfants dans les cas d’abus sexuels se situent entre 2 et 8% suivant les tranches d’âge (les plus petits étant ceux qui mentent le moins).  Elle ajoutait, par contre, que les fausses rétractations et les dénis sont bien plus courants, surtout quand la victime n’est pas protégée (les victimes d’Outreau en savent quelque chose).

 

→ En 1987 une autre étude menée par David Jones et J. Melbourne McGraw a analysé 576 cas de signalements d’abus sexuels adressés aux services sociaux de Denver. 70% ont été jugés fiables, 22% insuffisamment documentés, et 8% ont été considérés comme fictifs, rappelle la pédopsychiatre Catherine Bonnet dans son livre "L’Enfance muselée : un médecin témoigne".

 

→ En 2000, 551 cas similaires des mêmes services sociaux de Denver reçus en un an ont été étudiés, et 14 enfants, soit 2,5%, étaient susceptibles d’avoir menti. Dans trois de ces 14 cas, un parent avait manipulé l’enfant, trois autres fois, un geste banal a été mal interprété par l’enfant, et les huit derniers cas étaient réellement de fausses allégations émanant de l’enfant.

 

→ L’étude de Mark D Everson et Barbara W Boat en 1987, qui ont travaillé sur 1.249 signalements aux services sociaux et ont repéré 69 cas comme étant faux, soit 5,5%.  

 

 

STOP aux amalgames, les enfants ne mentent pas..

 

STOP à l'argument fallacieux "Outreau, Outreau" dans les tribunaux, comme l'ont fait régulièrement ceux qui ont défendu les acquittés en 2005.

 

STOP au silence qui entoure ce tabou.

 

Parlons. OSONS PARLER.

Ecoutons. SACHONS ECOUTER

 

 

DEBAT SUR LA PEDOPHILIE A L'ECOLE

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