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Le Nouvel Observateur du 14 mai 2011: interview de Paul Bensussan

 

Paul Bensussan a été appelé à témoigner lors du procès en appel d'Outreau par les avocats des accusés, les futurs acquittés. Il n'a pas été l'un des experts nommés pour examiner les enfants. Il n'a même jamais parlé à aucune des victimes de l'affaire d'Outreau.

 

Pourtant, ce psychiatre et sexologue, loin d'être un spécialiste des victimes et des enfants victimes, ne rate pas une occasion d'évoquer l'affaire Outreau pour dire qu'il ne faut pas trop écouter les enfants.

"La réalité est qu’avec cet ouvrage, il n'apporte aucun fait nouveau. Il dit simplement : "on ne m'a pas cru" (ce qui signifie : "certains des adultes que j’ai désignés n’ont pas été condamnés"). Mais la justice n’a pas pour vocation de croire. Croire est de l’ordre du religieux, ou relève de l’empathie du thérapeute. La justice n'est pas une thérapie, même si certains psychologues s’acharnent à le faire croire" a-t-il dit au Nouvel Observateur en mai 2011, au sujet du livre de Chérif Delay.

 

En effet, Chérif ne disait rien de nouveau. Et pour cause: il a toujours répété la même chose depuis le début de l'affaire. Et en effet, lui qui a été reconnu comme victime après le procès en appel s'interroge: pourquoi ne croit-on qu'une partie de ce qu'il raconte, et pourquoi la plupart des adultes que lui et d'autres enfants ont accusés se trouvent-ils acquittés? Pourquoi croit-on sa mère uniquement à la toute fin du procès, quand elle se rétracte et dit que les accusés sont innocents? Et cela, alors que ses déclarations étaient corroborrées par plusieurs enfants, mais aussi par un couple de voisins.

 

On se souvient que Daniel Legrand a avoué avoir assité au meurtre d'une petite fille, des faits qui se seraient produits selon lui quand il était majeur. A ce sujet, Paul Bensussan explique: "Souvenez-vous de la façon dont ces meurtres sont arrivés dans l’affaire : désespéré de ne pouvoir se faire entendre, Dany Legrand, acquitté par la suite, avait, du fond de sa cellule, imaginé une démonstration par l'absurde en "avouant" au juge Burgaud des meurtres d’enfants. Contre toute attente, Myriam Badaoui, jamais à court d’imagination, avait confirmé au juge ! Les enfants placés dans les familles d'accueil, qui regardaient aussi la télévision, ont eux aussi confirmé… avec un luxe de détails. Ces enfants ne mentaient pas, mais ils ne disaient pas "la" vérité et leur récit avait été induit".

 

Daniel Legrand, au QI relativement bas, n'était pas en capacité d'échafauder un tel plan, afin de "démontrer par l'absurde" que toutes les accusations de Myriam Badaoui étaient fausses. En outre, il a répété ces mêmes accusations, très précises et détaillées, dans le bureau du juge Burgaud et dans celui d'un expert psyhologue qui l'a examiné.

 

Sans avoir pu communiquer entre eux au sujet de ce meurtre, Badaoui, Legrand et deux enfants ont décrit exactement les mêmes scènes, en présence des mêmes personnes que les médias n'ont pas citées, avec le même déroulement des faits de A à Z. Sont-ils, en plus d'être des menteurs, des télépathes?

 

Paul Bensussan a beaucoup critiqué les experts qui ont vu les enfants d'Outreau à plusieurs reprises. Il oublie toujours de dire qu'un deuxième groupe d'experts a été nommé pour voir les enfants, suite aux critiques acerbes des avocats de la défense et de Paul Bensussan, dans le tribunal et dans la presse, et que ce deuxième groupe d'experts a confirmé la conclusion des premiers experts.

 

Les Autres

Paul BENSUSSAN

Le Figaro du 19 juin 2004: tribune de Paul Bensussan

 

Dans cette longue tribune qui remonte au premier procès d'Outreau, Paul Bensussan cherche à décrédibiliser le travail des experts qui avaient validé la parole des enfants et, à la demande du juge, l'avaient évaluée comme étant "crédible". Un terme qui agace Bensussan, pour qui on ne doit pas voir la parole des enfants en termes de crédibilité.

 

"Que dire de l’attitude d’un expert qui confond procès et thérapie, investigation et soin, offrant ainsi aux magistrats qui l’honorent de leur confiance une sorte de "tout en un" judiciaire ? Qui parle à la barre de "ses" enfants dont elle se dit le substitut maternel ? Comment peut-on faire une expertise et même "de" l’expertise avec un "coeur qui saigne", envahi par la compassion pour ne pas dire les fantasmes ? Comment peut-on analyser un discours d’enfant présumé victime si l’on confond réparation psychologique et réparation judiciaire, et qu’on estime que celle-ci doit nécessairement précéder celle-là ?", écrit-il...


On nage ici en pleine caricature, et l'un des experts attaqués par Bensussan, Marie-Christine Gryson, qui, elle a bien vu à plusieurs reprises les enfants victimes, lui répond sur les méthodes qu'elle a employées et lui rappelle aussi quelques règles déontologiques de base.

 

Finalement on comprend que pour ce sexologue, entre les "fausses allégations", le "syndrôme d'aliénation parentale", et les "enfants carencés" qui, on le comprend à son discours, sont forcément des mythomanes, peu d'enfants victimes doivent passer pour crédibles.

 

La parole des enfants n'a jamais été "sacralisée" en France, pour s'en convaincre il suffit de voir le nombre de condamnations pour viols sur mineur comparé au nombre de plaintes pour le même motif.

 

Mais, depuis Outreau, la situation s'est fortement aggravée. Le fameux SAP (syndrôme d'aliénation parentale) est sorti comme un bouclier magique contre toute accusation de pédophilie contre les pères. Depuis outreau, on n'a plus jamais parlé de réseau pédophile non plus, comme s'ils avaient tous disparu comme par miracle.

 

Depuis Outreau, on n'a jamais vu un juge demander à un enfant s'il veut être placé chez son agresseur ou pas: on l'y envoie trop souvent d'office au motif que sa mère est aliénante, au nom du SAP.

 

LES ACQUITTES

Dans son livre, "Que Dieu ait pitié de nous. Mémoires.", Dominique Wiel adresse une lettre aux enfants de Myriam Badaoui et Thierry Delay. Passages choisis :

 

"Cette lettre, c'est d'abord pour que vous sachiez l'un et l'autre, que je n'ai jamais cru à vos "salades", que je n'ai jamais cru à vos récits de viols et même jamais cru à la culpabilité des parents."

Il s'agit encore là d'un refus d'accepter l'entièreté de la vérité judiciaire : les acquittements, mais aussi les enfants reconnus victimes. Pourrions nous tenir un même discours au sujet des acquittés ?

 

"Ce qui n'était pas prévu, c'est le roman que tu inventerais Luc, roman qui conduirait tant d'innocents en prison. Lorsque tu as découvert les bobards de ton frère cadet, Jean, tu n'as pas osé revenir en arrière et tu as laissé faire les adultes qui ne demandaient qu'à vous croire. (...).  Sachez que dès le début de mon incarcération, je pensais : "Il ne faut pas que les enfants entrent dans la vie avec un mensonge". Je n'ai pas changé d'avis."

Mr Wiel devrait relire ce qu'il ressort de la décision de justice, à moins que la notion d'"enfant victime" lui soit inconnue.

 

Avec de tels propos, on peut s'étronner que Dominique Wiel ait été chargé de former les journalistes de France 3, en plus de s'occuper des migrants à Calais.

 

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Le jeudi 30 avril, Wiel a été le seul et unique invité de France Inter pour une émission intitulée "Outreau: la fabrique du mensonge". On pouvait craindre le pire pour la vérité quand on lisait le résumé de l'émission: "Il faut revenir sur l’affaire d’Outreau. Pas pour étaler le sordide, mais pour comprendre la fabrication du mensonge par des enfants et des adultes. Comprendre aussi comment la machine judiciaire s’est enrayée".

 

On en est donc encore une fois à devoir traiter les enfants de menteurs. On dirait que pour le clan des acquittés, l'un ne va pas sans l'autre: s'il y a des acquittés, c'est que les enfants ont menti.

En outre, la machine judiciaire ne s'est pas "enrayée", comme l'ont montré la commission d'enquête parlementaire et l'enquête de l'Inspection Générale des Services judiciaires. Pour expliquer les aqcuittements, il faut chercher la réponse ailleurs que dans un "enrayement" de la "machine judiciaire"...

 

Et puis c'est dommage: on avait espéré que Wiel ne mentait pas quand, en novembre 2012, il a dit qu'il allait arrêter de parler de l'affaire d'Outreau.


On pourrait aussi se poser la question dans l'autre sens: si 12 enfants ont été reconnus comme victimes, c'est qu'ils n'ont pas menti, et donc... (il est interdit de poursuivre cette phrase).

 

Complètement partiale, la radio (publique rappelons-le) propose un peu de lecture pour compléter ses connaissances sur l'affaire. Et je vous le donne en mille, il n'y a pas un seul bouquin contradictoire avec la version des avocats de la défense, qui en fait est devenue la vérité officielle. On nous propose le livre d'Aubenas, totalement biaisé, celui de Wiel, qui est encore pire car il dit que même les enfants reconnus victimes ont menti et que les quatre personnes jugées coupables sont innocentes, et enfin on nous recommande de regarder la fiction de Marécaux.

Où sont les livres de Thomet et Marie-Christine Gryson? Où est le documentaire de Serge Garde? On fait mesquinement l'impasse sur ces visions discordantes, basées sur le dossier, sur les faits  et pas sur les élucubrations d'une clique de révisionnistes des procès d'Outreau.

 

Evidemment, on a compris que dans cette émission pathétique de mauvaise foi, ce n'est pas des mensonges de Wiel, des avocats de la défense et des acquittés dont il sera question. On n'ira pas vous dire que Wiel a fait une pétition pour soutenir les Delay quand leurs enfants ont été placés, pétition qui a circulé dans tout le quartier pour faire revenir les enfants. On ne vous dira pas pourquoi Wiel a passé des heures à jardiner avec Delay, dans un jardin qu'il lui a trouvé lui-même, ni qu'il était le confident de Badaoui, mais qu'il n'a jamais rien vu, rien entendu alors qu'il était son voisin...

 

On ne parlera pas de ses mensonges quand il a dit qu'il n'est allé que deux fois chez les Delay, alors que nombre de témoins disent autre chose, on ne parlera pas du témoignage du jeune D.¨P, 7 ans et demi, qui explique de manière détaillée comment se sont déroulés les viols dont il parle. Hélas, on ne peut pas donner le PV d'audition, mais un gamin qui dit "il m’a demandé d’aller dans son lit, j’ai dit ‘non, non’ mais il m’a forcé et m’a poussé et je suis tombé, je me suis relevé et il m’a demandé de me déshabiller, il disait ‘allez dépêche, sinon je te reprends un autre coup’" peut au moins être pris au sérieux. Et c'est pour cela, et parce qu'il y a au moins sept autres témoignages du même acabit contre Dominique Wiel, que celui-ci a été renvoyé au tribunal. Pas parce que "le dossier était vide", comme l'ont répété certains.

On ne parlera pas non plus des accusations portées contre lui par trois adultes. Car en fait dans cette histoire, on nous explique que tout le monde ment sauf les acquittés et leurs avocats.


Et de Daniel Legrand fils, qui a reconnu Dominique Wiel sur photo, ou de Wiel qui nie avoir rencontré Legrand, qui dit la vérité?

Peut-être le journaliste osera-t-il demander à Dominique Wiel pourquoi il fait partie du comité de soutien d'un curé pédophile condamné, le père François Lefort?

 

Dominique WIEL

Le Monde du 6 décembre 2005

 

Dans cette tribune offerte par le quotidien national juste à la fin du procès en appel, Paul Bensussan commence ainsi: "Aveux et rétractations de plusieurs enfants auteurs d’accusations mensongères : le procès en appel de l’affaire dite d’Outreau a offert aux accusés une rédemption qu’ils n’espéraient plus. D’autres ont persisté dans leurs déclarations, pour certaines délirantes".


Si c'est tout ce qu'il a retenu du procès, il y a comme un problème: tous les experts ont été d'accord pour dire que les enfants sont bien des victimes d'abus sexuels, 12 ont maintenu leurs accusations, et si certains enfants se sont rétractés, il faut voir dans quelles conditions cela s'est passé.

 

Lui estime que les (ou certains des) enfants qui ont maintenu leurs accusations étaient dans une "conviction délirante" que le sexologue estime "aussi sincère qu’inébranlable".

 

Puis il tape encore sur les experts: "Certains experts se seraient estimés déshonorés s’ils s’étaient montrés capables d’autocritique. On le sait à présent : tous les enfants plaignants n’ont pas été victimes". Cela apporte de l'eau à son moulin du SAP, le fameux syndrome d'aliénation parentale qui sert à nier la parole des enfants victimes.


Lui qui n'a jamais rencontré un seul des enfants d'Outreau a fait depuis son fond de commerce avec cette affaire dont il ne connaît que le cirque des audiences au procès en appel. Procès où il a été appelé à donner son avis par les avocats de la défense.


Il continue avec sa "dictature de l’émotion" qui "imposait à tous, experts compris, d’avaliser sans esprit critique les révélations, fussent-elles "abracadabrantesques"". Sauf que jamais les experts n'ont cru les enfants "sans esprit critique", et c'est bien le but des expertises.

 

N'ayant pas peur du ridicule, il se prend soudain de compassion pour ces enfants qui se sont rétractés, n'envisageant pas une seule seconde qu'ils aient pu avoir peur, être fatigués de se faire invectiver, que les choses pouvaient se mélanger dans leur mémoire après tout ce temps, qu'ils voulaient aussi oublier tout ce qu'il s'était passé: "Ces enfants dont on a avalisé les propos sans chercher à démêler le vrai du faux, ceux-là ont bien failli être condamnés à perpétuité. Condamnés à vivre pour le restant de leurs jours dans un statut de victime qu’ils se sont vu attribuer dès le début de l’instruction".

 

Le psychiatre conclut en dénigrant sur le seul et unique documentaire qui a osé évoquer la question des abus sexuels rituels, en se trompant dans le titre:"Faut-il rappeler ce consternant numéro de l’émission "Pièces à conviction", diffusé le 27 mars 2000 par France 3 ? Ce reportage intitulé "Paroles d’enfants" évoquait une affaire criminelle auprès de laquelle celle d’Outreau ferait presque pâle figure. Les enfants objets du reportage faisaient état, dans une sorte de reviviscence anxieuse et de sidération traumatique, non seulement de viols collectifs, mais encore de décapitations (par leur père et ses complices)."

 

Et d'ajouter, lui qui n'est pas pédopsychiatre et a manifestement une idée assez particulière de la psychologie des enfants: "Parmi les adultes mi-effarés, mi-scandalisés, le sociologue Paul Ariès osait cette phrase, qui pourrait s’appliquer à l’affaire d’Outreau : "Ce que racontent les enfants est inimaginable ; ils ne peuvent donc l’avoir imaginé". L’Angélisme exterminateur". Mais qui fait de l'angélisme, ici? Ce ne serait pas lui, qui cherche à nier par tous les moyens la parole de ces enfants traumatisés? Qui ne veut pas envisager que ses certitudes n'ont rien à voir avec la réalité?

 

Le documentaire, en réalité, s'intitulait: "Viols d'enfants: la fin du silence?", et ce que racontent les enfants dans ce documentaire est hélas loin d'être exceptionnel. Le voici, afin que chacun puisse mesurer l'ampleur du négationisme, de la dictature du silence, que préconisent Paul Bensussan:

Alain MARECAUX

Alain Marécaux s'est beaucoup répandu sur sa version de l'affaire. Une version aussi proche de la réalité que l'inversion des courbes du chômage promise depuis trois ans par hollande.

 

Il a même fait un film, Présumé Coupable, que les enseignants ont été forcés de montrer à l'eur élèves, et cela au moins dans le pas-de-Calais. Alors que cette fiction est remplie de mensonges et d'approximations et qu'en aucun cas il ne peut servir de support pour comprendre réellement ce qu'a été l'affaire d'Outreau.

Dans ce film, comme dans le livre de Florence Aubenas, les accusés sont miraculeusement installés dans le box des accusés durant l'audience, alors qu'en réalité ce sont les enfants victimes qui s'y trouvaient, face aux accusés installés dans le public, au milieuc des journalistes. Ces gens ne reculent devant aucun mensonge pour se défendre et défendre la théorie du "fiasco" d'Outreau.

 

A la base, il y a son livre, intitulé "Chronique de mon erreur judiciaire". Et sous-titré, au cas où on n'avait pas compris: "victime de l'affaire d'Outreau".  Un livre écrit juste avant qu'il ne repasse aux assises, à Paris cette fois. Car Marécaux a été condamné en première instance, à 18 mois de prison.

 

"Ce dossier Outreau – le procès de mai 2004 l’a mis en évidence – n’a-t-il pas  été conduit de bout en bout avec maladresse ? Les assises n’ont-elles pas prouvé  les invraisemblables aveux des accusateurs, l’aveuglement de l’enquête, la mise en  branle d’une machine à broyer infernale qui a happé maints innocents ? N’a-t-il pas  attesté une nouvelle fois que la fable du loup et de l’agneau selon laquelle "la raison du plus fort est toujours la meilleure" reste d’actualité ? Car, au bout du  compte, n’ai-je pas été condamné à du sursis alors que je suis innocent de tout ? ", écrit-il.

Eh bien la réponse est non: non le procès n'a pas mis en évidence les maladresses de la procédure, elle a seulement mis en évidence la mauvaise foi de la défense. Quant à son acquittement, ce n'est pas un certificat d'innocence non plus.

 

Il ne parle jamais de ce qui le dérange vraiment, ou des éléments à charge. Dans son récit, toutes les accusations contre lui ne sont qu'une cabale issue du cerveau dérangé de quelques enfants.

 

Par exemple, au sujet des accusations de son fils contre lui, marécaux écrit: "J’apprendrai plus tard que Sébastien a raconté que je lui  avais une fois tiré le zizi, terme transformé en "masturbation". Peut-être qu’un  jour, lorsque nous chahutions et jouions à la bagarre, comme beaucoup de pères  et fils, l’ai-je touché sans le faire exprès afin de repousser ses attaques ? Sous la  pression d’un interrogatoire policier, a-t-il mal interprété ce geste ? Je ne sais pas.  En tout cas, si cela s’est produit, c’était par inadvertance".

Sauf que l'enfant a fait des déclarations bien plus précises que cela, et qu'il parle de faits reproduits à plusieurs reprises, pas juste une fois "par inadvertance".

 

Durant le procès, son fils est à nouveau entendu sur ces faits. Voici la version de Marécaux: "Interrogé avec respect par les avocats divers, tout comme par le président et l'avocat général - ce dont je leur suis reconnaissant -, Sébastien se montre on ne peut plus clair. A maître Delarue il indique que j'ai certes une fois touché son "zizi " mais que c'était à travers son pantalon et en aucun cas intentionnel. [...] Je me réjouis : mon petit reconnaît, devant le tribunal, qu'il a mal interprété mon geste, pouvant prendre un jeu pour des attouchements. Enfin je suis soulagé : la vérité est désormais établie et moi innocenté. [...] A la fin de son audition, je prends du reste la parole, et en larmes, lui lance :

- Sébastien, je t'aime ; j'ai trop travaillé, je te promets de ne plus travailler autant et m'occuper de toi. "


Sauf que la réalité, c'est que Marecaux a avoué, déclarant à son fils: "Je suis coupable, mais à l'époque je ne savais plus où j'en étais". Ces aveux n'ont pas été consignés dans les minutes du procès car le président du tribunal,Jean-Claude Monier, a estimé qu'il ne s'agissait pas d'aveux. le fils Marécaux n'a pas du tout disculpé son père à l'audience de Saint-Omer.


Alain Marécaux oublie aussi de parler des pressions familiales sur son fils pour qu'il se taise, de la violence qui régnait dans sa famille, des tentatives de suicide de sa femme avant leurs arrestations...

 

"Sebastien" s'est finalement rétracté à paris, juste après avoir revu son père à trois reprises, en plus d'un droit de visite et d'herbergement qu'il avait un week-end sur deux, comme l'explique Frédéric Valandre.

 

On en va pas épiloguer sur ce bouquin: tout est à l'avenant. Tous les faits rapportés dans ce livre sont biaisés, vus avec le seul prisme d'un accusé qui clame son innocence.

 

© 2015 Outreau Une Mise au Point

 

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PROCES

Daniel Legrand, à

Rennes à partir du 18 mai 2015

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